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kulturclub

31 mars 2013

L'alcool et la nostalgie

J'ai lu L'alcool et la nostalgie de Mathias Enard. C'est le court récit d'un homme perdu, d'un homme qui a perdu le nord et qui parcourt la Russie à bord d'un train, le Transsibérien, pour raccompagner le corps de son ami Vladimir jusqu'à son village natal, près de Novossibirsk. Le train traverse les villes et les paysages de la Russie pendant que Mathias retraverse en sens inverse ses souvenirs, souvenirs des moments vécus avec ses amis, souvenirs des alcools qu'ils ont bus, souvenirs des auteurs russes qu'ils ont lus. Parfois on se noie un peu dans toutes ces boissons et ces évocations, ce n'est plus un train, c'est un bateau ivre qui tangue et tire des bords sur la Neva, ou sur la Volga ou dans l'archipel du goulag. Mais on finit par arriver à bon port.

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17 mars 2013

Les trésors de la mer Rouge

J'ai lu Les trésors de la mer Rouge. C'est un récit autobiographique de Romain Gary qui retrace son séjour à Djibouti et au Yemen. Que vient faire Romain Gary dans ces terres arrides et brûlées par le soleil ? Il vient chercher l'éphémère : "à chacun ses trésors. J'ai toujours été torturé par le gout de l'éphémère ... Je ne serai pas devenu un ecrivain si je n'étais habité par un ange-démon qui me pousse à me pencher sur tout ce que guette déjà le temps avec des yeux d'oubli ..." Ce que Romain Gary espère trouver au détour des nuits etoilées d'Arabie ce sont ces "diamants éphémères, parfois très purs, parfois noirs", trésors immatériels que recèle l'âme humaine. Dans ces territoires étranges Romain Gary rencontre des hommes perdus, égarés, aveuglés jusqu'à la folie par l'éclat de leurs idées ou de leurs croyances. Il recontre aussi des hommes remarquables, comme ce médecin qui sauve des vies anonymes sur cette terre de souffrance. Il rencontre aussi les derniers militaires de l'armée coloniale française, une armée dont il a fait partie dans sa jeunesse. Mais il est venu surtout chercher la magie ou l'image des anciennes légendes, "car de l'histoire le temps enterre peu à peu sous ses couches successives la réalité et l'atroce pour n'en laisser qu'une sorte de beauté visuelle, formelle, au goût d'épopée et de légende ..." et c'est dans le regard d'une jeune fille qu'il entrevoit "ce qui reste des millénaires, des royaumes et des empires lorsqu'ils disparaissent au fond des siècles".

28 février 2013

Jury du livre Inter

Je me réveille ce matin de bonne heure, de bonne humeur et j'entends le rappel, l'injonction, écrire la lettre de motivation pour faire partie du jury du livre Inter. Lire, bien sûr, c'est beaucoup plus qu'un passe temps ou qu'une passion. C'est bien plus sérieux. Je me souviens des premiers livres, des livres d'école, qu'enfant il fallait couvrir avant de pouvoir les découvrir. Puis il y a eu ces livres qui impriment et marquent durablement notre conscience, qui contribuent à forger nos idées. Je me souviens aussi d'une émission littéraire qui m'interpelle encore. Au fil des pages, au fil des âges, au fil du temps, le champ littéraire s'élargit, on part en voyage. Lire c'est s'oublier pour découvrir, pour rencontrer, un auteur, un pays, une musique, une émotion. L'auteur se livre et on est là pour le recevoir, c'est un échange qui se joue. Livre après livre on tisse des liens avec les écrivains, des courants se dessinent, mainstream ou chemins de traverse. Avant tout il y  a l'objet, ce livre qu'on attrape sur l'étagère et qu'on feuillette au hasard, ou dans lequel on plonge pour disparaître. Petit livre de poche ou beau volume relié d'une collection oubliée, il nous accompagne partout, plus fidèle qu'un ami.  Lire et écrire, c'est comme être et avoir, deux auxiliaires à conjuguer au présent. A consommer sans modération. Nouvelles saveurs littéraires ou recettes traditionnelles tous les goûts sont permis et on a toujours un livre au feu … Alors, au plaisir de vous lire !

4 février 2013

Codex le manuscrit oublié

J'ai lu, j'ai lu, … mais au fait comment s'appelle ce livre … ? Ah oui ! il s'appelle Codex, le manuscrit oublié. Le titre original de ce livre de Lev Grossman, un critique littéraire américain diplômé de littérature anglaise à Harvard, est tout simplement Codex. J'ai trouvé ce livre, par hasard, dans un supermarché de Mirebeau, une petite localité du département de la Vienne, à la croisée des anciennes provinces d'Anjou, de Touraine et du Poitou. Au fil des pages du livre on découvre qu'un ancien manuscrit anglais du XIVe siècle (un codex) a été dissimulé dans les reliures de vieux ouvrages qui sont entreposés dans une caisse oubliée au sous-sol de l'annexe d'une bibliothèque regroupant, près de New York, manuscrits et livres rares. Et ce manuscrit, palimpseste par ailleurs, une fois retrouvé, révèlera à son tour un autre texte, un message dissimulé. Bref c'est une histoire fumeuse de code et de mots entrecroisés. Au milieu de cet invraisemblable imbroglio il y a aussi un jeu vidéo qui obsède et occupe les jours et les nuits du personnage principal, un jeune financier perdu dans une intrigue qui le dépasse. Et il y a aussi cette étudiante, Margaret Napier, "revêche mais érudite" comme la décrit l'auteur, le genre de fille pas vraiment jolie mais qui a du charme, une certaine froideur, et qu'on rêve de séduire dans la bibliothèque. Oui, c'est vrai, tout cela ne donne pas un grand livre et ce codex gagnerait sans doute à être vraiment oublié. Et pourtant, et pourtant il m'a rappelé, par certains aspects, des passages de La fin des temps d'Haruki Marukami, certains passages par exemple … avec la bibliothécaire ;-)

24 décembre 2012

Cherokee de Jean Echenoz

J'ai lu Cherokee de Jean Echenoz. Et je dois avouer que je n'ai rien compris à cette histoire à la fois familière et obscure. Bien sûr dans ce polar il est question de petits truands, cela on le comprend assez vite, des apaches qui sont sur des coups plus ou moins foireux, des trafics plus ou moins douteux, "monkey business" en somme. Des flics qui font leur ronde de nuit, des truands, des détectives privés, des indics, bref de drôles d'oiseaux qui se croisent, s'épient et s'espionnent. Et au milieu de tout ce de cirque, il y a un perroquet, ou faucon maltais peut-être, et koko veut sa part du gâteau c'est certain. Mais ce n'est pas aux vieux singes qu'on apprend à faire des grimaces … L'action se passe en hiver il me semble, principalement à Paris, en région parisienne, puis dans le sud des Alpes françaises et s'achève par un épilogue au cimetière du Père Lachaise et là "This is the end". Il y  aussi une femme, Jenny Weltman, qui ressemble parait-il à Angie Dickinson dans Point Blank (point de non retour). Mais l'essentiel est ailleurs, apparemment, peut-être dans cette interprétation très peu courante de Cherokee de Charlie Parker à laquelle semblent vraiment attachés Georges Chave et son cousin Fred Shapiro.

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14 décembre 2010

Les amants du Spoutnik

J'ai lu Les amants du Spoutnik d'Haruki Murakami. Le livre tournait depuis longtemps dans mon esprit et périodiquement il repassait dans le ciel du possible. Un jour, pourquoi ce jour là, pourquoi ce livre là, il est sorti des rayonnages sur lesquels il demeurait immobile et s'est mis à voyager entre Daumesnil et Montparnasse et parfois même tout le long de la ligne de métro, enjambant deux fois la Seine, devant la Bibliothèque Nationale de France puis devant la Tour Eiffel et la petite Statue de la Liberté pour s'arrêter un temps au Café Le Scossa place Victor Hugo, à côté d'un grand crème accompagné d'un chocolat et de deux mini viennoiseries. Les trois personnages du livre, Sumire, Miu et le narrateur (K ?) sont liés, reliés, de diverses façons, les uns aux autres, mais sans jamais vraiment se toucher. Ils évoluent et gravitent, chacun autour d'un autre, comme des satellites solitaires poursuivant leur révolution autour de l'astre aimé. Satellite of love aurait dit Lou Reed, ainsi sont les amants du Spoutnik, victimes de l'attraction désastre comme aurait chanté Etienne Daho. Perdue sur un île en Grèce, suspendue au sommet d'une grande roue dans une petite ville suisse proche de la frontière française, accrochée à une cabine téléphonique dans la nuit de Tokyo, contemplant le crépuscule du haut de la colline de l'Acropole, les Spoutnik sont irrémédiablement seuls. "Je fermai les yeux et songeai aux descendants de Spoutnik, qui continuent à tourner dans le ciel, reliés à la Terre par la seule force de la gravité. Blocs de métal solitaires, ils se croisent, dans les ténèbres sidérales ou rien n'arrêtent leur course, puis s'éloignent pour toujours les uns des autres."

11 avril 2009

Trois hommes seuls de Christian Oster

J’ai lu Trois hommes seuls de Christian Oster. C’est un livre qui se lit facilement et il en ressort un sentiment de détachement, de vide et d’isolement, ce qui est probablement le but recherché. Serge, le narrateur, et deux amis à lui quittent Paris vers la page 40 en prenant l’autoroute du sud, contournent l’agglomération lyonnaise vers 17 heures à la page 52 et font halte pour la nuit vers 23 heures près de Villesauve à la page 62. Ils repartent le lendemain matin de bonne heure, arrivent à Nice à la plage 82, découvrent la mer (« C’est toujours un choc observa Marc ») et embarquent sur le ferry pour la Corse, après une longue attente dans la zone portuaire comme il est d’usage. A l’issue d’une traversée sur une mer agitée, Bastia apparaît enfin à la page 97. Je ne vais pas raconter les 77 pages suivantes qui se déroulent essentiellement à Bastia, dans la zone industrielle puis dans la vielle ville. Serge y rencontre Louise qui vient d’y reprendre un commerce « C’est donc Louise qui me faisait visiter l’ensemble des pièces, mais d’abord celle où nous nous trouvions et qui, du côté opposé à la rue, donnait sur le vieux port. C’est magnifique, dis-je, de la rue on ne soupçonne rien. C’est ce qui m’a plu, dit-elle. Je comprends, dis-je ».

4 avril 2009

Le lièvre de Vatanen

J’ai lu Le lièvre de Vatanen d’Arto Paasilinna. C’est un roman rafraichissant, alerte, avec plein de rebondissements. Arto Pasilinna est né en 1942 en Laponie finlandaise. Il a été successivement bûcheron, ouvrier agricole, journaliste et poète. Autant dire qu’il s’y connaît  question nature et grand nord. Le livre débute pendant l’été de la Saint Jean. Kaarlo Vatanen est un journaliste d’Helsinki, la quarantaine un peu déprimée, qui rentre d’un reportage avec un collègue photographe avec lequel il vient de s’engueuler, lorsque soudain leur voiture heurte un lièvre qui rebondit sur le pare-brise et s’en va « valdinguer dans les fourrés ». Vatanen descend de voiture et découvre un peu plus loin l’animal apeuré, la patte arrière cassée. Il décide alors de ne pas revenir vers la voiture et de rester seul avec le lièvre. Il plaque sa vie insipide pour s’occuper du lièvre et, avec lui, se met à parcourir le pays, en direction du nord, prétexte à toute une série d’aventures tragi-comiques, qui nous font découvrir, avec humour, la beauté sauvage de la nature finlandaise et le charme un peu primitif des finlandais. Le lièvre est bien sûr très attachant : « Vatanen installa le levraut au bord du ruisseau pour qu’il puisse boire. Le petit museau fendu plongea dans l’eau claire ; le lièvre semblait terriblement assoiffé pour un aussi petit corps. Après avoir bu, il se mit à brouter énergiquement le feuillage de la rive. Sa patte arrière le faisait encore souffrir ». Au cours de son périple, Vatanen s’installe avec son livre – pardon, son lièvre - dans une cabane de bucheron qu’il retape pour lui apporter un minimum de confort sommaire. Il y  passe des jours tranquilles lorsque survient la visite imprévue d’un ours qui se révèle être un voisin encombrant et dangereux. Vatanen décide de s’en débarrasser. Il laisse un mot sur la table de la cabane « Je suis parti sur les traces d’un ours, j’en ai peut-être pour plusieurs jours. Vatanen », farte et chausse ses skis, prend son fusil et des provisions et part à la poursuite de la bête, avec son lièvre en bandoulière …

J’ai lu le livre en février pendant une semaine de vacances à la montagne en me disant que le décor de la montagne enneigée conviendrait bien à cette histoire qui se déroule aussi dans des paysages de neige « Vatanen distingua les traces d’un ours. Il se propulsa sur la piste, la neige n’enfonçait pas trop. Le soleil de mars se leva dans un ciel dégagé, l’air était pur et piquant, la neige crissait sous les bâtons qui y laissaient leurs trous ». Je ne pensais pas qu’il y aurait une autre similitude (Anaëlle est revenue avec la patte cassée …).

14 mars 2009

La légende du saint buveur

Je n’ai pas encore lu La légende du saint buveur de Joseph Roth mais j’avais vu le film en 1988 (lion d’or au festival de Venise). En 2008, j’ai revu le film et j’ai finalement bu quelques pages du l’ivre (s’hic).

Andreas, un ancien mineur de Silésie, vit exilé à Paris où il est devenu clochard. Andreas dort sous les ponts et passe ses journées à boire « des breuvages bon marché » au restaurant russo-arménien Tari-Bari rue des quatre-vents, dépensant les « rares pièces que lui accorde quotidiennement le destin ». Un jour il rencontre un homme étrange « d’un certain âge et à la mise soignée » qui lui fait une curieuse proposition : « Je vous prie de me rendre un service inhabituel. C’est Dieu qui vous envoie sur mon chemin. Je suis sûr que vous avez besoin d’agent. Ne prenez pas ça mal ! J’en ai de trop. … C’est deux cents francs qu’il vous faut. » Andreas ne veut pas accepter : « Je suis un homme d’honneur. Cet argent que vous m’offrez, je ne saurai ni quand ni comment vous le rendre ». L’homme distingué lui explique alors : « Pour ce qui est du remboursement, si tant est que vous soyez redevable à quelqu’un, c’est à la petite sainte Thérèse de Lisieux. Sachez que je suis devenu chrétien après avoir lu son histoire et depuis je vénère tout particulièrement la petite statue de la sainte qui se trouve à la chapelle Sainte-Marie-des-Batignolles. Si un jour votre conscience vous force à  vous acquittez de ces deux cents francs, allez, je vous prie, à Sainte-Marie-des-Batignolles et remettez l’argent à l’homme qui aura dit la messe. Mais n’oubliez pas : à Sainte-Marie-des-Batignolles ». Et l’homme disparaît.

Le lendemain, après avoir copieusement arrosé cette rencontre miraculeuse, Andreas se demande s’il n’a pas rêvé. Mais non, ce qui reste des deux cents francs est bien à sa place dans la poche intérieure gauche de sa veste avec le papier sur lequel il a noté au crayon l’adresse de la petite sainte Thérèse. Car Andreas est un homme d’honneur, bien décidé à s’acquitter de sa dette. Ces deux cents francs miraculeux vont lui permettre de se remettre à flots, lui qui, à force de tituber, ivre, sur les quais de la seine, aurait sans doute fini par s’y noyer. Mais, malgré toutes ses bonnes intentions, une série de rencontres imprévues et tout aussi improbables va l’empêcher d’atteindre l’église des Batignolles. Andreas retrouve une femme qu’il a aimé autrefois, un ancien camarade de classe devenu un footballeur connu, une jeune danseuse, un ancien compagnon de labeur. Autant d’occasions et de tentations pour laisser la faiblesse de sa nature l’emporter sur ses fermes résolutions et faire la bringue, boire encore et toujours et profiter de la vie jusqu’à la dernière goute. Mais son cœur est pur et Andreas finira – d’une certaine manière - par se rendre à la chapelle des Batignolles et par y rendre, par la même occasion, à bout de forces, son dernier souffle. « Que Dieu nous accorde à nous tous, à nous autres buveurs, une mort aussi douce et aussi belle ! ».

« Le 30 janvier 1933, jour de la prise de pouvoir d’Hitler, Joseph Roth s’exile à Paris. La montée du nazisme, la folie et l’internement de sa femme Friedl, ont pour lui des conséquences dramatiques : ébranlement moral, sentiment de culpabilité, alcoolisme qui s’apparente de plus en plus à un lent suicide ». Joseph Roth achève ce récit quelques semaines avant de mourir à l’hôpital Necker le 23 mai 1939.

C’est un récit émouvant sur la tentation, l’inclinaison et l’attraction parfois fatale. Mais c’est aussi un récit sur le courage, l’honneur, la rédemption et l’espoir d’une providence bienveillante.

8 février 2009

Tentative d'épuisement d'un lieu parisien

J’ai lu Tentative d’épuisement d’un lieu parisien de Georges Perec. C’est un texte assez court d’une quarantaine de pages, rien qui ne risque en tout cas d’épuiser le lecteur … Ce texte est paru en 1975 dans le premier numéro de la revue Cause commune. Je l’ai lu dans une chambre d’hôtel à Londres pour prendre plus de recul par rapport à ce lieu parisien, la nostalgie opère mieux à distance. Georges Perec s’est posté pendant trois jours, à l’automne 1974, dans les cafés de la Place Saint Sulpice pour observer et décrire ce qui s’y passait. A vrai dire, il ne s’y passe pas grand-chose. Georges Perec le reconnaît lui-même : « Mon propos a été de décrire ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages. ». Une certaine poésie concrète du temps insignifiant qui passe. Un carrousel, une valse de bus, cars de touristes « Cityrama » ou « Watz Reisen », voitures auto-école, deux-chevaux vert-pomme, camionnette « Dunod éditeur » et autres véhicules du quartier. Se croisent et se recroisent des gens et des passants, des hommes à pipe et sacoche noire, des grands-mères poussant un landau, un facteur, des livreurs, des écoliers, des élégantes du quartier. Georges Perec pense et classe ce qu’il voit, il inventorie la vie qui défile sous ses yeux, le temps qu’il fait, les nuages qui passent, les cloches de l’église Saint Sulpice qui sonnent, mais alors qu’ici tous ces micro-événements sont aléatoires, ils seront parfaitement organisés et entrecroisés dans La vie mode d’emploi. Restent les souvenirs de ces trois journées passés à observer la Place, installé au Tabac Saint Sulpice ou au Café de la Mairie. Il ne manque peut-être que les nuits, lorsque sur la Place déserte, on n’entend plus que le murmure de la fontaine (à chacun son souvenir des lieux parisiens ...).

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