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kulturclub
14 décembre 2010

Les amants du Spoutnik

J'ai lu Les amants du Spoutnik d'Haruki Murakami. Le livre tournait depuis longtemps dans mon esprit et périodiquement il repassait dans le ciel du possible. Un jour, pourquoi ce jour là, pourquoi ce livre là, il est sorti des rayonnages sur lesquels il demeurait immobile et s'est mis à voyager entre Daumesnil et Montparnasse et parfois même tout le long de la ligne de métro, enjambant deux fois la Seine, devant la Bibliothèque Nationale de France puis devant la Tour Eiffel et la petite Statue de la Liberté pour s'arrêter un temps au Café Le Scossa place Victor Hugo, à côté d'un grand crème accompagné d'un chocolat et de deux mini viennoiseries. Les trois personnages du livre, Sumire, Miu et le narrateur (K ?) sont liés, reliés, de diverses façons, les uns aux autres, mais sans jamais vraiment se toucher. Ils évoluent et gravitent, chacun autour d'un autre, comme des satellites solitaires poursuivant leur révolution autour de l'astre aimé. Satellite of love aurait dit Lou Reed, ainsi sont les amants du Spoutnik, victimes de l'attraction désastre comme aurait chanté Etienne Daho. Perdue sur un île en Grèce, suspendue au sommet d'une grande roue dans une petite ville suisse proche de la frontière française, accrochée à une cabine téléphonique dans la nuit de Tokyo, contemplant le crépuscule du haut de la colline de l'Acropole, les Spoutnik sont irrémédiablement seuls. "Je fermai les yeux et songeai aux descendants de Spoutnik, qui continuent à tourner dans le ciel, reliés à la Terre par la seule force de la gravité. Blocs de métal solitaires, ils se croisent, dans les ténèbres sidérales ou rien n'arrêtent leur course, puis s'éloignent pour toujours les uns des autres."

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