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kulturclub
15 décembre 2007

Dans le café de la jeunesse perdue

J’ai lu Dans le café de la jeunesse perdue de Patrick Modiano. C’est une phrase que l’on dit avec appréhension, dans un seul souffle, avec la crainte de se tromper dans l’ordre des mots. Il ne s’agit pas de La ballade du café triste de Carson McCullers ni de La ballade de la mer salée d’Hugo Pratt. Non, il s’agit d’un livre ou quelques personnages évoluent, portés par des événements incertains, et se retrouvent dans un café, rue de Condé, dans le sixième arrondissement. On y croise des lieux familiers, des situations qui sont autant de déclinaisons de la rencontre originelle, ce soir d’été dans la ville déserte, dans un quartier perdu de la capitale. Qui n’a pas rêvé de cette rencontre au détour d’une rue et, l’été, quand le jour n’en finit pas de décliner, quand le temps semble s’étirer à l’infini, l’air est si léger, on se prend à espérer. Mais je m’égare … Il y a des personnages, Louki, Roland, Guy de Vere, Maurice Raphaël que l’on surnommait le Jaguar, Guy Lavigne qui avait un garage rue La Fontaine, un certain Pierre Casley et bien d’autres encore. On passe plusieurs fois d’une rive à l’autre de la Seine. Cafés, bars, néons nocturnes, ciels d’hiver, métro aérien et rues en pente se succèdent au fil des pages et des personnages. Louki s’assied sur le terre-plein central d’un boulevard, Roland s’attarde devant la façade recouverte de lierre d’un immeuble. Oui, qui n’a pas rêvé arpenter ainsi la ville éternelle. L’Eternel Retour.

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